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[en construction][Elfe] Brumefeuille, une elfe peu orthodoxe.

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Message par Eryndë Mer 25 Sep 2024 - 19:17



[en construction][Elfe] Brumefeuille, une elfe peu orthodoxe. DLG5iXV
Brumefeuille



Nom : Lothiel
Prénom : Eryndë
Surnom : Brumefeuille
Sexe : Féminin
Race : Elfique

Description physique :

Eryndë est une petite créature finement élancée, dont la grâce subtile reflète l'essence même du sang elfique qui coule en elle. Ses longues oreilles, ornées de boucles scintillantes et de babioles délicates, captent la lumière avec une douceur intrigante. Son visage, qui aurait pu être d’une rare délicatesse, porte pourtant les marques du temps et des épreuves, gravant un air fermé et songeur sur ses traits, comme un écho de l’histoire qu’elle a vécue. Ses yeux, d’un ambre perçant, semblent sonder le monde avec une acuité presque surnaturelle, toujours en quête, toujours prêts à analyser le moindre détail.

Sa chevelure, loin des standards elfiques de perfection, se rebelle contre toute tentative d’ordre. Tissée de mèches blondes pâles, elle est parsemée de tresses désordonnées, de babioles accrochées au hasard, et de tissus colorés, créant un ensemble sauvage et libre, à l’image de l’âme indépendante qui l’habite. Chaque reflet de lumière sur ses mèches dévoile une coiffure qui respire la liberté, indomptée, insolente face aux conventions.

Son corps, élancé et svelte comme celui de ses pairs, se démarque davantage par son habillement. Là où les elfes s’habillent souvent de légèreté et de raffinement, Eryndë choisit des vêtements robustes et pratiques, inspirés de la rudesse des montagnes. Elle porte du cuir usé, paré de pièces d’armure éparses, donnant à son allure un air de guerrière alchimiste. Autour de sa taille, plusieurs ceintures d’apothicaire sont chargées de besaces pleines d’herbes, de fioles et d’ingrédients mystérieux. Chaque mouvement laisse échapper un parfum subtil, mélange de mille fleurs et plantes exotiques, créant dans son sillage une effluve délicate de la nature elle-même.


Comportement social :

Face à vous se dresse une jeune elfe peu orthodoxe, une créature à l'esprit rempli de rêves d'aventure et d'exploits là où tant d'autres suivent les valeurs altruiste d’Eva. Eryndë, avec son franc-parler, oscillant entre une bienveillance sincère et une touche de sécheresse, n’hésite jamais à exprimer ses pensées. Un léger égoïsme teinte son caractère, forgé au contact des montagnes enneigées et des nains qui y vivent. Ayant passé une grande partie de sa vie à Kazadwir, elle y apprit l’art du commerce et de l’artisanat, bien que son arrivée dans cette cité naine n’ait pas été exempte de heurts.

À la fois lunaire et pragmatique, Eryndë se distingue surtout par son tempérament rêveur et analytique. Toujours avide d’apprendre, elle se lance volontiers dans l’aventure, en quête de trésors cachés ou d’ingrédients rares. Ce désir de perfectionnement, cette soif insatiable de connaissances, la consument de l’intérieur, nourrissant l’espoir qu’un jour elle pourra se targuer d’être la plus grande alchimiste des landes.

Si les valeurs évaïstes de son ancienne faction continuent de façonner une partie de son comportement, elles se manifestent dans cet élan d’empathie qui, parfois, tempère son cœur forgé par la rudesse de la vie auprès du peuple nain. Élevée dans un climat où l’on suivait les principes des Géants, Eryndë porte néanmoins en elle une étincelle de bonté, prête à aider autrui. Toutefois, cette aide a un prix, car même la plus grande des altruistes n’offre pas toujours sa générosité sans rétribution…



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Fiche Personnage




Type de personnage : Main
Age : 231 ans.
Archétype ou Don : Érudit
Aura : Vert
Métier : Apothicaire et Guérisseuse dans le quartier populaire, à Ye Segira.
Langues parlées : Elfique, Nain, Commun

Alignement : Chaotique Neutre

Eryndë vit de son esprit indépendant et son comportement peu orthodoxe. Elle suit ses propres règles, rêvant d’aventure et de perfectionnement personnel, tout en n'étant pas forcément guidée par les idéaux altruistes des Évaistes, bien qu'une part d'empathie et de bonté demeure en elle. Elle ne se laisse pas enfermer dans des codes moraux stricts, mais elle n'est pas non plus malveillante. Elle aide les autres, mais selon ses propres conditions et uniquement lorsque cela sert ses intérêts ou son besoin d'accomplissement.

Type d’éducation reçue :

Eryndë a grandi au sein d'une famille bourgeoise tombée dans l'oubli, où elle a reçu une éducation marquée par les bonnes manières et les codes de la haute société. Cependant, son esprit aventurier et son désir de se forger sa propre identité l'ont rapidement poussée hors de ces carcans. Elle a perfectionné son savoir de manière autodidacte, en parcourant les forêts et en s'immergeant dans la rudesse des montagnes, auprès des Nains. Ce parcours atypique fait d'elle un être hybride, à la fois familière avec les règles de la bienséance et dénuée de toute prétention. Eryndë incarne un mélange singulier de raffinement et de désinvolture, trouvant son équilibre dans ces facettes contrastées.

Pensée politique :

Eryndë est convaincue qu’une hiérarchie bien définie et un cadre éthique sont essentiels dans chaque royaume. Elle croit fermement que, particulièrement dans le Royaume de Trinity, chaque individu doit trouver sa place au sein d’un système bien structuré, où les rôles et les besoins sont clairement définis. Selon elle, la protection de la cité et une distribution équitable des ressources, en fonction du travail fourni par chacun, sont primordiales pour le bon fonctionnement d'une société. Son approche politique est pragmatique, éloignée des idéaux plus utopiques de ses pairs. Pourtant, à certains moments, son héritage familial réveille en elle une générosité inattendue. Malgré sa rigueur, elle se surprend à tendre la main à ceux qui sont dans le besoin, désireuse parfois de partager son pain, bien que cela semble en contradiction avec ses convictions plus rigides.

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Croyances : Maphr

Préjugés :

- Elfes : Pourquoi donc arborent-ils tous cet air suffisant et hautain? Ne peuvent-ils pas, pour une fois, se détendre un peu?

- Humains : Une race inférieure, à première vue, mais fascinante par moments. Ils parviennent encore à surprendre malgré leurs nombreuses faiblesses.

- Kamaels : Aucune opinion claire sur eux, ils restent pour l’instant une énigme.

- Nains : Le peuple qu’elle respecte le plus. Ce sont des artisans et commerçants d’exception, solidement ancrés dans leurs savoirs.

- Orcs : Aucune opinion formée, peut-être par manque de véritable interaction avec eux.

- Sombres : Jusqu'où s'étend leur haine et leur cupidité? Il semble qu’il n’y ait aucune limite à leurs ambitions malsaines.

- Ertheias Aucune opinion claire sur eux, ils restent une énigme.






Dernière édition par Eryndë le Mer 16 Oct 2024 - 16:21, édité 19 fois
Eryndë
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Message par Eryndë Mer 25 Sep 2024 - 19:18



[en construction][Elfe] Brumefeuille, une elfe peu orthodoxe. DLG5iXV
Histoire



I. Une enfance singulière et une amitié sincère.


Au-delà des nombreuses maisonnettes formant le village enchanteur d'Odhrilorn, se dressait une demeure à l’élégance sobre, mais indéniable, celle d'une famille elfique tout récemment élevée au rang de bourgeoisie bien méritée. Cette maison, parée de grandeur et de mystère, ne servait pas seulement de foyer où régnait une sérénité presque palpable, ses murs tapissés d'or et de motifs floraux délicatement incrustés – elle faisait également office de boutique, un lieu où les plus curieux venaient assouvir leur soif d'émerveillement.

Cette boutique, avec son atmosphère feutrée et ses allures de bibliothèque ésotérique, invitait à l'exploration. Des grimoires aux reliures anciennes tapissaient les étagères, leurs titres gravés en langues oubliées, tandis que des fioles luminescentes aux teintes changeantes scintillaient sous la lueur des chandelles. Sur les comptoirs de bois finement travaillé, des objets enchantés, des talismans aux propriétés mystérieuses, brillaient d'une aura captivante. Chaque coin de la boutique semblait déborder de secrets et de promesses d'aventures, et l’œil du visiteur ne pouvait s'empêcher de flâner d’une étagère à l’autre, emporté dans un univers où magie et savoir s’entremêlaient.

C'était une maison emplie de lumière et d'énigmes, où vivaient trois êtres aux oreilles finement pointues, témoignant d’un lignage elfe sans métissage, une pureté de sang que la famille portait comme une distinction. Le père, Eldarìon Lothiel, un homme aux manières nobles et à la stature imposante, avait fait de cette modeste demeure le cœur battant d’un réseau commercial prospère, s’appuyant sur son don inné pour la négociation et la magie. À ses côtés, sa femme Silwë, une Évaiste à la grâce éthérée et à l'intelligence affûtée, gérait avec soin l'éducation de leur unique enfant, une fille prénommée Eryndë, à laquelle ils prodiguaient toute l'attention que leur nouveau rang exigeait.

Eryndë fut ainsi élevée dans un écrin de bienséance et de raffinement, ses jeunes années bercées par les attentes rigides de cette bourgeoisie montante. Ses journées étaient rythmées par les leçons de courtoisie, les études des grandes sagesses anciennes et la découverte des arcanes mystérieuses. Chaque détail de sa vie semblait déjà tracé, guidé par les ambitions grandissantes de ses parents, qui, loin de se contenter de leur position acquise, avaient su se hisser au sommet du commerce local en contrôlant avec brio plusieurs routes d’acheminement d’objets rares et enchantés. Ces routes, autrefois périlleuses et convoitées, étaient devenues sous leur main experte des chemins pavés de richesse et de respectabilité.

La maison Lothiel ne se contentait pas de vendre des objets magiques ; elle les maîtrisait, les façonnait, créant une symbiose parfaite entre art et commerce. Leurs marchandises, précieuses et inaccessibles au commun des mortels, circulaient dans les cercles les plus fermés des hautes sphères. Chaque objet vendait une part de mystère, une promesse d’aventure pour celui qui saurait en percer les secrets.

C’est dans cet environnement complexe et fascinant que grandit Eryndë, une enfant à l'esprit déjà indocile et rêveur. Si ses parents espéraient en faire une héritière docile et parfaitement alignée avec les attentes sociales de leur nouveau rang, ils ne tardèrent pas à découvrir chez elle un tempérament bien plus libre, façonné par une soif d'aventure et de découverte. Car au-delà des murs tapissés d’or et des leçons de bienséance, Eryndë rêvait d’ailleurs... Ses yeux d’ambre brillaient d'une lueur que rien ne semblait pouvoir éteindre : celle du désir d’explorer le monde, de toucher à l'inconnu, de marcher sur des terres où la magie n’était pas domptée mais encore sauvage, brute.

Mais en dépit de ses rêves d’aventure, Eryndë grandit sagement au sein du peuple elfique, suivant docilement les exigences et obligations nécessaires au bon fonctionnement de sa communauté. Elle respectait les traditions et les rituels, jouant le rôle de la fille modèle dans ce monde raffiné. Pourtant, sous cette apparence irréprochable, son esprit vagabondait souvent ailleurs. Plus souvent qu’autrement, on la retrouvait endormie dans l’ombre des grands temples, à l'abri des regards, tandis que les prêtresses entonnaient leurs louanges à Eva. Ces cérémonies, toutes plus gracieuses et solennelles les unes que les autres, baignées dans une douce lumière et empreintes d’une harmonie parfaite, n’éveillaient en Eryndë qu’un ennui profond.

Les incantations sacrées, les danses gracieuses et les offrandes parfumées, qui faisaient vibrer d’extase et de dévotion les cœurs de ses semblables, ne faisaient que l’ennuyer jusqu’à la moelle. Pour elle, la beauté immaculée de ces rites manquait de la vigueur, de l'imprévu et du chaos que son âme aventureuse recherchait. Elle n’y voyait qu’un décor figé, une harmonie trop parfaite, où rien ne semblait changer ni vibrer avec l’intensité de la vie brute qui l’attirait tant.

Chaque fois qu'elle fermait les yeux, ce n’était pas pour prier Eva, mais pour rêver de forêts profondes et de montagnes escarpées, là où la nature elle-même imposait son rythme sauvage, bien loin de l’ordre et de la paix religieuse de son peuple.

Les années s'écoulaient avec cette lenteur propre aux créatures elfiques, qui prennent le temps de faire les choses bien, s’imprégnant de chaque instant d'une vie façonnée par les traditions et coutumes immuables. Tout autour d'elle, Eryndë voyait les siens s’épanouir dans la sérénité, la paix et la spiritualité de leur peuple, mais cette existence lui semblait désespérément monotone. Cela faisait maintenant près de 80 hivers qu'elle foulait cette terre, chaque jour plus consciente de l’ennui qui alourdissait son âme. Par moments, elle en venait presque à haïr cette longévité qui caractérisait son sang, cette éternité étouffante à laquelle elle était condamnée.

Ses confrères, aussi anciens qu’elle, lui apparaissaient comme trop purs, trop emplis de bonté et de douceur. Elle se sentait étrangère au milieu de ces êtres si parfaits dans leur innocence, et cette déconnexion l’isolait, bien plus que la distance physique. En quête d’un exutoire, elle se réfugiait dans les bois avoisinants, son panier en osier sous le bras, partant seule à la recherche d’ingrédients rares, de fleurs délicates et d'herbes aux vertus mystérieuses. Ces escapades solitaires étaient son échappatoire, l’unique espace où elle pouvait expérimenter et parfaire ses compétences alchimiques, s’abandonnant à un univers de combinaisons, de formules et de potions où la rigueur scientifique rencontrait la magie.

Ainsi, les années défilaient, unissant les obligations sociales liées à son rang avec ces échappées que certains qualifiaient presque de rebelles. Loin du regard inquisiteur de son village, Eryndë s’enlaçait dans une solitude qui, pourtant, n'en était pas véritablement une. Les autres elfes étaient là, tout autour d’elle, mais leur présence la laissait indifférente. Leurs conversations, empreintes de sagesse et de tranquillité, l’ennuyaient profondément. Elle se sentait déconnectée, cherchant désespérément à s’extraire de ces cercles harmonieux et policés, là où la monotonie semblait régner en maître.

C'était une solitude plus profonde, plus intérieure, une solitude intellectuelle qui la rongeait lentement, comme une maladie de l’esprit. Malgré la beauté de son environnement et l’abondance de la vie autour d'elle, Eryndë se trouvait étrangère dans un monde trop paisible pour son âme en quête de frissons et de découvertes. Chaque jour, cette solitude pesait un peu plus lourd sur son cœur et son esprit, nourrissant un désir croissant de s’évader de cette existence figée dans la perfection.

Jusqu’à ce qu’une présence nouvelle fasse irruption dans son monde silencieux. Une tête frêle et masculine, portant en elle la promesse d’un changement inattendu, entra dans sa vie. La famille Lothiel, fière de son élévation au sein de la bourgeoisie elfique, ne manquait jamais une occasion de gravir les échelons de la société. Toujours en quête de gagner les faveurs des nobles lignages, ils usaient de leur demeure comme d’un écrin enchanteur pour attirer les sangs-bleus. Chaque visite était soigneusement orchestrée pour dévoiler leurs précieuses possessions magiques, avec l'espoir d'attiser la curiosité de ces visiteurs privilégiés. Les Lothiel savaient manier l'art de la persuasion avec une habileté presque naturelle, créant chez leurs invités un besoin subtil, mais puissant, d’acquérir ces artefacts mystiques.

Grâce à ces visites soigneusement préparées, leur statut ne cessait de croître, s’élevant encore davantage avec chaque faveur ou recommandation offerte par leurs clients prestigieux. Parmi ces nobles familles tant convoitées, celle des Silveril était particulièrement prisée. Les Lothiel se pliaient en quatre pour faire de chacune de leurs venues un spectacle éblouissant, exposant les plus belles gemmes enchantées et les artefacts magiques les plus rares de leur collection. Chaque transaction scellée rapprochait un peu plus les deux familles.

C’est au cours de ces échanges commerciaux que le jeune Eldrin Silveril, fils de la famille, fit son apparition dans l’univers d’Eryndë. Là où ses parents voyaient en lui un outil de rapprochement stratégique, la jeune elfe y aperçut une porte de sortie, une brèche dans sa vie ennuyeuse et prévisible. Eldrin, bien qu’inondé de privilèges, était une âme timide et craintive, respirant l’innocence et la vulnérabilité. Pourtant, son esprit léger et son humour candide suffisaient à divertir la jeune elfe, qui prenait un malin plaisir à le taquiner.

Eryndë avait hérité du don de la négociation de son père, cet art subtil de la persuasion, et elle n’hésitait pas à l’utiliser pour mener Eldrin par le bout du nez. Ensemble, ils s’échappaient du cadre rigide imposé par leurs familles, se faufilant hors du village lors d’escapades clandestines, bien loin des regards scrutateurs de leurs parents. Ces moments de complicité étaient un souffle d’air pur dans la vie de la jeune elfe. Eldrin l’accompagnait dans ses excursions, parfois effrayé par l’audace d’Eryndë, mais toujours curieux, comme un enfant découvrant le monde pour la première fois.

Dans les recoins secrets de la demeure des Lothiel, parmi les artefacts scintillants et les potions mystérieuses, Eryndë nourrissait en lui un goût pour l’inconnu. Elle lui parlait des objets magiques avec une passion dévorante, chaque fiole lumineuse, chaque grimoire ancien devenant, entre ses mains, une porte vers des mondes fascinants. Les histoires qu’elle tissait autour de ces trésors étaient autant d’échappatoires pour l’un comme pour l’autre. Ensemble, ils rêvaient d’aventure, mais c’était surtout elle qui prenait le devant de la scène, avec cette ambition inébranlable de devenir la plus grande chasseuse de trésors des landes.

Les visites des Silveril se firent de plus en plus fréquentes, à mesure que la famille Lothiel déployait tout son savoir-faire pour courtiser ces illustres invités. Chaque occasion était pour Eryndë un prétexte de plus pour retrouver Eldrin, qui était devenu bien plus qu’un simple ami d’enfance. Leur complicité s’était muée en une amitié profonde, presque secrète, loin des obligations et des attentes de leurs lignages respectifs.

Elle partageait avec lui ses rêves les plus fous, ses plans pour échapper à la monotonie du village et aux traditions étouffantes des elfes. Elle partirait, un jour, quitterait Odhrilorn pour explorer les terres inconnues, récoltant trésors et connaissances, et deviendrait l’alchimiste la plus renommée du monde.

Les jours s'égrenaient lentement, presque imperceptiblement, tandis que l'amitié entre ces deux jeunes âmes elfiques s'épanouissait avec une tendresse inattendue. Les Lothiels, bien que réalistes quant aux contraintes de leur statut, ne pouvaient cacher leur fierté. Ils savaient que, malgré leurs efforts constants pour hisser leur rang un peu plus haut, un rêve d'union entre leurs protégés semblait encore hors de portée. Pourtant, chaque nouvelle visite de la noble famille d’Eldrin renforçait leurs espoirs secrets d'une alliance future, basée sur les liens naissants de leurs enfants.

Eryndë, quant à elle, voyait en Eldrin bien plus qu'un simple compagnon de jeux. Il était devenu son univers, et pour lui prouver l’importance qu’il avait pris dans sa vie, elle s’était lancée dans une quête téméraire. Guidée par une ardeur débordante, elle avait parcouru les bois les plus reculés, gravissant collines et traversant plaines à la recherche de cristaux rares, mentionnés dans les grimoires poussiéreux de sa maisonnée. Elle avait lu qu’une grotte escarpée, difficile d’accès, en contenait encore quelques fragments. Avec une détermination farouche, elle s’était mise en tête de n’en trouver qu’un seul, un unique cristal pour forger un lien tangible entre eux.

Après de nombreux efforts et maintes épreuves, Eryndë parvint finalement à dénicher les vestiges de cristaux abandonnés par d'anciens explorateurs. Ce n’était peut-être pas la découverte grandiose à laquelle elle s’était préparée, mais ces fragments restants étaient tout ce dont elle avait besoin. Suffisants pour façonner un pendentif modeste mais précieux, chaque éclat devenait pour elle une promesse silencieuse. Elle s'y attela avec une minutie presque obsessionnelle, ses doigts délicats façonnant la pierre avec soin. Chaque polissage, chaque coup minutieux porté au cristal reflétait l’intensité de ses sentiments, ce besoin indéfectible qu’Eldrin conserve avec lui une part d’elle, un symbole tangible de leur lien unique.

Lorsque le pendentif fut achevé, elle lui ajouta une touche personnelle en tressant une corde à partir de végétaux qu’elle avait soigneusement récoltés dans les profondeurs de la forêt. Elle incorpora des feuilles séchées, qu’elle avait trempées dans une concoction destinée à les préserver au fil du temps, prolongeant ainsi la durée de vie de ce présent qui incarnait tout son attachement. Le pendentif, simple mais empli de symbolisme, était enfin terminé, prêt à être offert.

À sa grande surprise, Eldrin avait eu la même idée qu’elle. Lorsqu’elle lui tendit son présent, lourd de signification bien qu’elle n’en exprima pas tout le sens, il lui offrit en retour un collier forgé dans des matériaux délicats et coûteux, qui, par leur éclat, témoignaient de l’importance qu’il attachait à leur amitié. Ce n’était pas la richesse des pierres précieuses ni la finesse du travail qui fit trembler le cœur d’Eryndë, mais bien l’acte lui-même.

Cet échange, aussi simple qu’il paraisse, scellait quelque chose de profond entre eux, un lien qui transcenderait le temps et les mots, gravé à jamais dans leurs âmes.

Deux âmes s’unissent, en silence lié,
Par l’éclat de la pierre, par la corde tressée.
Offrande discrète, promesse scellée,
Dans le creux de leurs cœurs, l’éternité gravée.

Ni le temps, ni les vents ne pourront effacer,
Ce lien tissé d’amitié, de cristal, de secrets.
Deux vies en miroir, deux destins enlacés,
Pour toujours, pour hier, à jamais partagés.


II. Faute alchimique, déchéance et fuite dans les montagnes.  

Au-delà de l’amitié qui liait ces deux jeunes têtes elfiques, Eryndë et Eldrin partageaient bien plus qu'un simple lien affectif : un besoin presque vital de se soutenir, de se protéger, et de nourrir une confiance aveugle l’un envers l’autre. Peut-être était-ce justement cette dévotion sincère qui aurait dû les alerter, les pousser à ralentir avant que leur insouciance ne vienne sceller le destin de leurs familles. L’inconscience de leur jeunesse, alliée à une ambition trop grande, les précipitait vers une erreur irréparable.

Parmi leurs nombreuses quêtes partagées, une en particulier se détachait, empreinte d’un rêve de puissance, de grandeur, qu’Eldrin nourrissait dans ses confidences. Il rêvait de force et d’assurance, et ce désir, qu’il confiait à Eryndë dans le secret de leurs conversations, résonnait en elle comme une opportunité. Après de longues heures plongée dans les grimoires poussiéreux de la maisonnée, la jeune alchimiste crut avoir trouvé la solution. Son cœur battait d’excitation à l’idée de concocter une potion capable de concrétiser les aspirations de son ami. Elle était convaincue d’avoir découvert la formule parfaite.

Le filtre du Géant
  • Sang de géant
  • Racine de mandragore
  • Poussière d’os
  • Eau bénie par Éva


Au milieu des innombrables reliques, artefacts et ingrédients magiques que la famille Lothiel conservait précieusement, Eryndë était persuadée qu’elle trouverait tout ce qu’il lui fallait. Ce qu’elle ne pouvait récolter elle-même dans les profondeurs de la forêt, elle le subtiliserait discrètement. En secret, elle rassembla les composants nécessaires, dissimulant ses trouvailles au fond de son panier en osier. Il lui fallut plusieurs jours de patience, mais finalement, chaque ingrédient fut réuni. Lorsque la pipette remplie de l’eau bénie par Éva fut scellée, dérobée dans l’un des nombreux temples environnants, Eryndë se rendit dans les bois, son matériel sous le bras, déterminée à réussir cette première grande œuvre alchimique. Le filtre du Géant serait la clé, pensait-elle, pour prouver sa valeur, pour offrir à Eldrin la force qu’il désirait tant.

Mais derrière cette ambition et cette confiance aveugle, une tragédie insoupçonnée se préparait, tapie dans les ombres de l’erreur.

Il ne fallut que quelques minutes pour que le filtre commence à se diffuser dans le corps d’Eldrin. Selon les textes anciens, le breuvage devait agir rapidement une fois la digestion amorcée, circuler dans le sang et renforcer les muscles, les os, et même insuffler une confiance nouvelle en atteignant l’esprit. Eryndë, les doigts entrelacés, observait son ami avec une impatience palpable, ses lèvres tremblantes de nervosité, prête à voir sa création alchimique à l’œuvre. Cependant, dès que la digestion s'enclencha, la réalité bascula dans l'horreur.

Ce qui aurait dû être un moment de transformation devint un cauchemar éveillé. Les premiers cris d’Eldrin résonnèrent dans la pièce, déchirants, se muant bientôt en hurlements de douleur. La maisonnée toute entière fut alertée, et la panique commença à s’installer. Eryndë, pétrifiée, ne put esquisser le moindre geste pour l’aider, figée dans une stupeur mêlée d'incrédulité. « C’est impossible... j’ai suivi la recette à la lettre... » pensa-t-elle, ses pensées noyées dans la confusion.

Plutôt que de se précipiter pour sauver son ami, elle fit ce qu'aucun autre n’aurait osé : elle ouvrit son grimoire à la page du filtre du Géant, ses doigts tremblants tournant les pages avec frénésie. Ses yeux cherchaient désespérément une erreur, une solution, mais tout semblait en ordre. Sans un mot, dans un geste déchirant d’angoisse, elle arracha la page d’un coup sec juste au moment où la porte de la pièce s'ouvrit brusquement, laissant entrer les familles Lothiel et Silveril. Dans un élan de panique, elle enfouit la feuille déchirée dans sa bouche, mâchant le papier pour dissimuler à tout prix l'horrible vérité.

Les parents d’Eldrin, le visage déformé par l’horreur, s’empressèrent de le tirer hors de la pièce, des larmes de rage et de désespoir embuant leurs regards. Ils ne lancèrent pas un mot à Eryndë, mais l’expression qu’ils lui adressèrent suffit à lui broyer le cœur. L’inévitable s’était produit, et elle en était la cause. Elle resta immobile, son esprit noyé dans le tumulte, jusqu’à ce que son père, Eldarìon, entre à son tour. Il l’attrapa sans ménagement, une poigne de fer autour de son bras frêle, la traînant hors de la pièce et l’arrachant à ses pensées. Chaque pas était douloureux, ses pieds trébuchant presque dans les escaliers sous la cadence effrénée de la descente. Les jurons en elfique de son père résonnaient dans la maison, chaque mot chargé de colère et de désespoir.

Eryndë fut jetée au milieu du salon, son corps frêle s’effondrant sous le choc, son esprit tout aussi brisé. Elle resta au sol un instant, étourdie, sa respiration haletante, le monde tournoyant autour d’elle. Sa mère, assise près d’elle, sanglotait doucement, les mains jointes en prière. Elle murmurait des supplications à Éva, la déesse de la miséricorde, implorant un miracle, une miséricorde qui paraissait hors de portée. Chaque prière résonnait dans la pièce silencieuse, mais aucune réponse ne venait, rien ne pouvait effacer l’erreur fatale d’Eryndë.

Eldarìon, d’ordinaire un homme juste, se tenait devant sa fille avec des yeux chargés d’une colère que la justice ne parvenait pas à tempérer. Ses mains tremblaient légèrement, mais ce n'était pas de la peur. C’était l’appréhension, le sentiment profond d'une perte imminente. La faute de sa fille n'était pas seulement une erreur alchimique, elle menaçait l’honneur de toute la maison Lothiel, les condamnant à une chute dont ils ne se relèveraient jamais. L’injustice que cela représentait le dévorait. Comment avaient-ils pu en arriver là, comment tout avait-il pu basculer si soudainement ? La rage et l’amertume se mêlaient dans son cœur, et dans un élan qu'il regretta aussitôt, il leva la main.

Le bruit sec de la claque résonna dans toute la maison, un coup violent, brutal, qui sembla figer le temps. Eryndë vacilla sous l’impact, sa joue brûlante et ses yeux écarquillés de stupeur, mais elle ne versa aucune larme. Le choc n’était pas seulement physique. C’était la douleur d’une trahison muette, le coup ultime qui scellait la perte de tout ce qui avait un jour eu de l’importance. La claque fit trembler les murs, mais elle fit surtout vaciller les cœurs présents. Sa mère, effondrée à côté d’elle, baissa la tête dans un silence écrasant, et Eryndë resta là, terrassée, incapable de dire quoi que ce soit. L'écho de la gifle résonnait dans l’atmosphère, lourd de déception et de chagrin.

Toute la nuit durant, les Lothiel s’étaient enfermés dans leur salon, des parchemins éparpillés sur la table, griffonnant frénétiquement des mots d’excuses et de repentance. La lumière vacillante des chandelles jetait des ombres désordonnées sur leurs visages, fatigués et anxieux. Les murmures s’élevaient, parfois entrecoupés de cris de désespoir, chacun cherchant désespérément à formuler la bonne phrase, à imaginer l’offrande parfaite pour calmer la fureur des Silveril. Les mains tremblantes d’Eryndë s’accrochaient à ses genoux, assise dans un coin, écartée de leurs discussions, ses pensées noyées dans un tourbillon d’angoisse. Elle voyait le désarroi de ses parents, la gravité de la situation, et une culpabilité sourde lui rongeait les entrailles.

Autour d’elle, tout devenait flou, les voix de ses parents s’étouffaient dans un chaos émotionnel qu’elle peinait à contenir. Elle s’était tue, repliée sur elle-même, alors que la maison autrefois si noble sombrait dans l’abîme de la déchéance. La famille Lothiel, un nom autrefois synonyme de prestige et de respect, se disloquait devant ses yeux. Les portes closes de la pièce semblaient soudain représenter bien plus qu’une simple barrière physique — elles incarnaient le mur invisible qui allait désormais séparer leur maison du reste de la société elfique.

La jeune elfe ne parvenait pas à affronter le regard de ses parents, ni à admettre tout haut ce qu'elle savait au fond d'elle : c'était elle, et personne d'autre, qui allait causer la chute de leur nom. Un poids écrasant se déposait sur sa poitrine, chaque respiration devenait difficile, chaque son étouffé par la douleur. Ses doigts se crispèrent autour de son collier, l’offrande silencieuse d’une amitié condamnée, et elle sentit une bouffée de panique la submerger.

À l’aube, avant que la lumière ne déverse ses teintes rosées sur les collines, Eryndë s'était éclipsée dans la nuit, ses pas légers et silencieux, glissant hors de la maison familiale comme un fantôme. Pas un mot, pas une note laissée derrière. Elle avait pris soin de ne rien réveiller, pas même un souffle dans l'air. Ses doigts tremblaient encore lorsqu'elle serra la poignée de sa besace contenant son grimoire d’alchimie et quelques effets personnels.

Elle marcha longtemps, les pensées en ébullition, sans vraiment savoir où ses pas la mèneraient. Seul comptait le fait de fuir. Elle ne pouvait plus rester à Odhrilorn, cette ville où elle serait dorénavant vue comme une assassine. Son cœur se serrait à chaque pensée pour Eldrin, étendu quelque part, plongé dans la douleur dont elle doutait qu'il puisse jamais oublier.

Les arbres l’entouraient, denses et impénétrables, mais la peur était plus étouffante que la forêt elle-même. Eryndë savait qu’en disparaissant, elle offrait à ses parents leur seule chance de pardon, si mince soit-elle. Elle avait tué leur avenir, détruit leur honneur. Et dans cette fuite désespérée, elle laissait aussi derrière elle le dernier éclat de noblesse que portait encore le nom Lothiel.

Au matin, alors que les premières lueurs du jour éclairaient la maison silencieuse, la vérité s’abattit lourdement sur les Lothiel. Leurs efforts pour apaiser les Silveril avaient échoué. Leurs lettres d’excuses, si nombreuses, ne seraient jamais lues, car déjà le jugement tombait. Le nom Lothiel, autrefois respecté, venait de perdre sa place parmi les grandes familles. Le rêve de noblesse s'était effondré, aussi silencieusement que leur fille s’était envolée.


.. en cours !




Eryndë
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Date d'inscription : 13/09/2024

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